
photographie non contractuelle
« Un art de vivre au cœur du bouchon de Champagne »
Ma nouvelle restauration à Troyes est un endroit riche en histoire, témoin des différentes époques qui ont façonné la ville. Son histoire est intimement liée à celle de la cité gallo-romaine et du développement commercial de Troyes au Moyen Âge.
L’origine de mon projet : un lien avec l’Antiquité et le commerce
L’origine exacte de la rue n’est pas clairement documentée, mais plusieurs pistes historiques peuvent l’expliquer. L’une des théories les plus solides est qu’elle fait référence à l’époque où Troyes était une cité gallo-romaine, nommée Augustobona. Bien que le nom ait été utilisé plus tard, il évoque la présence romaine qui a marqué l’urbanisme de la ville. Le tracé de certaines rues troyennes, dont le cardo maximus (l’axe nord-sud principal), date de cette période.
Une autre interprétation est liée aux célèbres Foires de Champagne qui ont fait la richesse de Troyes au Moyen Âge. À cette époque, la ville était un carrefour commercial majeur en Europe. Des marchands de toute l’Europe, y compris d’Italie, venaient y vendre leurs produits. La rue de l’Épicerie (rue actuelle de la Vieille Rome) était un centre de commerce où les marchands italiens stockaient et revendaient des épices et autres produits exotiques. Il est donc possible que le nom « Vieille Rome » soit une référence à la présence de ces marchands italiens.
L’église Saint-Frobert et le quartier juif
Cette rue est également associée à l’église désaffectée Saint-Frobert. Il existe une légende selon laquelle cette église aurait été construite sur l’emplacement d’une ancienne synagogue médiévale. Cela suggère un lien avec l’ancien quartier juif de Troyes, où Rachi, le célèbre érudit, a vécu et enseigné. L’histoire de cette rue est donc aussi celle de la diversité culturelle et religieuse de la ville au Moyen Âge.
L’évolution du quartier
Au fil des siècles, le quartier a évolué :
Au XVIe et XVIIe siècles, la rue du Domino (qui est devenue la rue Paillot-de-Montabert) abritait les orfèvres, un métier d’artisanat de luxe, montrant l’importance de ce quartier.
Au XIXe siècle, le développement de la bonneterie à Troyes a modifié le paysage urbain. Le quartier a poursuivi son évolution, notamment avec la reconstruction après le grand incendie de 1524, qui a laissé une empreinte durable sur l’architecture en pans de bois que l’on peut encore admirer aujourd’hui.
En résumé, mon nouveau projet est un lieu emblématique de Troyes, dont le nom et l’histoire s’enracinent dans la période gallo-romaine, le dynamisme commercial des foires médiévales et la vie religieuse et artisanale de la cité. C’est un quartier qui, à l’image du « bouchon de Champagne » de Troyes, a su conserver son caractère et son histoire à travers les âges.
 
			 
		